Tartelettes au fromage blanc et aux fines herbes

Comme un dimanche à la campagne...

         Mon enfance… Les vacances à la ferme chez ma tante Yvonne, dans le sud de la Bourgogne. Le fromage blanc en faisselle, que l’on mangeait comme à la campagne, avec du sel et du poivre… Comment retrouver ce goût de printemps, innocent et audacieux ?

         Et pourquoi pas des tartelettes ? Des tartelettes au fromage blanc, un peu comme un cheese-cake. Avec des fines herbes, que l’on plantait dans le potager et que l’on savourait jusqu’à la fin de l’été.

         Hélas ! Il faut me résigner ! Me voilà dans l’univers aseptisé de mon supermarché. Je choisis une bonne grosse faisselle, un petit pot de crème bien épaisse, un beau bouquet de ciboulette et deux bouquets plus petits de basilic et d’estragon, sans jeter un regard à ces erzatz d’herbes fines vendues en surgelés. Au détour du rayon frais, je me laisse tenter par une pâte feuilletée à dérouler, de bonne qualité. Le progrès a aussi du bon… J’achète encore une boite d’œufs fermiers, estampillés de tous les labels possibles et couvés par des vraies poules.

         Et me voilà dans ma cuisine, à brasser le fromage et la crème. Deux œufs suffiront à fixer l’ « appareil », comme on disait dans la cuisine d’antan. Le secret, c’est de bien saler, mais pas trop non plus. Quelques tours de moulin à poivre pour briser la blancheur immaculée du fromage. Puis les herbes fraîches ciselées viendront relever tout cela de petits éclats vert sapin.

         Je fais préchauffer le four à 180°C et c’est là que je retrouve mon talent enfantin pour les pâtés de sable. Dans la pâte feuilletée déroulée, je découpe de petits ronds de pâte avec un moule à tartelettes. Je graisse chaque moule avec un petit morceau de beurre et je le garnis d’un petit rond de pâte feuilletée. Je verse un peu de fromage blanc dans chaque tartelette. J’enfourne au moins une demi-heure, jusqu’à ce que la pâte soit gonflée et la tarte dorée.

         Il ne reste alors qu’à disposer chaque tartelette sur un lit de jeunes pousses, assaisonnées d’un peu d’huile et de vinaigre de vin vieux. Voilà un bon petit plat pour les dimanches où l’on n’a pu se rendre à la campagne !